François-Régis Gaudry au Festival du livre gourmand de Périgueux : « La richesse unique de la gastronomie française réside dans les mots qui l’illustrent »

À Périgueux, la cuisine s’écrit autant qu’elle se cuisine. François-Régis Gaudry revient sur scène pour un direct d’« On va déguster » et rappelle une évidence lumineuse : en France, les mots ont le pouvoir d’éveiller le goût.

Entre prix de l’engagement, chefs invités et émotions très concrètes autour d’une cantine 100 % bio, tu vas découvrir comment ce festival transforme la lecture en gestes, et les gestes en récits à partager.

Le rendez-vous fait vibrer la capitale du Périgord trois jours durant. On y croise des auteurs, des producteurs, des cuisiniers et des curieux, tous réunis par cette conviction simple : bien manger se raconte, se transmet, se pratique. Le dimanche, de 11 h à midi, le Théâtre de Périgueux accueillera l’émission « On va déguster » en direct et en public, avec le Périgordin Jean-Marc Mouillac, pionnier de la cantine certifiée 100 % bio à Marsaneix, comme invité unique. L’esprit du week-end tient dans ce duo : un passeur de mots et un passeur d’assiette, réunis pour montrer ce qu’une cuisine locale, paysanne et sourcée peut réveiller comme émotions. Côté tonalité, on reste ancré, concret, utile. Tu repars avec des idées que tu pourras mettre en œuvre à la maison, des adresses à explorer et des clés pour comprendre ce que signifie, aujourd’hui, « s’engager à table ». Cap sur Périgueux et sur cette France qui cuisine avec ses livres ouverts.

Des mots qui mijotent: pourquoi la gastronomie française s’écrit autant qu’elle se cuisine

La France a une manière unique de mettre les mots à table. François-Régis Gaudry le rappelle sans détours : la richesse de notre cuisine s’ancre dans le langage, de la recette au récit, de la carte au glossaire du terroir. À Périgueux, cela se vérifie à chaque stand, chaque dédicace, chaque démonstration.

Tu l’entends dans une salle comble, tu le lis sur un livre taché de beurre, tu le vois sur un menu de bistrot bien tourné. Les mots éclairent la provenance, la saison, la technique, la part sensible de l’assiette. Ils forment une passerelle entre le producteur et le convive.

Le pouvoir évocateur d’un vocabulaire de terroir

Dis « tombée d’épinards », « confit de canard », « tourin blanchi » et tu convoques un paysage, un savoir-faire, une mémoire. Dans le Périgord, les confréries culinaires jouent ce rôle de passeurs. Si le sujet t’intrigue, plonge dans ce monde de toques et d’écharpes en découvrant les confréries du Périgord et la manière dont elles défendent, par le rituel et par les mots, l’identité des produits.

Le langage oriente aussi nos choix. Un intitulé trop vague désoriente; un intitulé précis rassure. Entre « salade du chef » et « salades d’herbes du maraîcher, œuf mollet, noisettes toastées », ton cerveau sait vers quoi aller.

• 🗣️ Rédige une carte courte et concrète : produit + origine + geste culinaire.
• 📚 Garde une trace écrite des recettes familiales : cahier de cuisine transmis et enrichi.
• 🧭 Mets en avant la saisonnalité avec des mots simples et datés (printemps, été, etc.).
• 🤝 Cite ton producteur sur la carte quand c’est possible : ça crée de la confiance.

Quand l’écrit devient outil d’éducation au goût

Dans une cantine ou un resto, quelques lignes bien pensées changent la donne. Afficher le nom de la ferme, préciser « haricots écossés ce matin », raconter une variété ancienne : tout cela éduque en douceur. C’est concret, vérifiable, et ça donne envie de goûter.

Pour les pros, les mots deviennent un outil de travail. Un cahier des charges formulé clairement aide toute l’équipe, du chef de partie au serveur, à tenir le cap. Pour les familles, une note sur le frigo avec la liste des saisons évite le casse-tête des menus.

Au fond, les mots ne sont pas un décor. Ce sont des outils pratiques pour mieux manger, choisir, transmettre. La cuisine se pense, puis se dit, avant de se servir : c’est la vraie force française.

Préparer ta venue au Festival du livre gourmand de Périgueux: programme utile et bons réflexes

Trois jours pour croiser auteurs, chefs et producteurs : c’est dense, joyeux, et ça se prépare. Le Théâtre accueille le direct d’« On va déguster » dimanche, 11 h–12 h, avec accès dès 10 h 30. Arrive tôt, repère les stands et garde du temps pour flâner dans Périgueux.

Le festival, c’est aussi une grande librairie vivante. Tu peux feuilleter, goûter, discuter. Le tout sans se perdre si tu organises ton parcours avec quelques repères simples.

Itinéraire conseillé sur une journée

Commence par la salle de dédicaces pour éviter l’affluence, enchaîne avec une démonstration culinaire et termine par une table ronde. Entre deux, pause café au marché pour respirer et noter tes idées.

Si tu restes le week-end, garde le dimanche matin pour le direct. C’est une expérience à part : tu entends la radio comme si tu étais dans le studio, avec l’énergie du public.

• 🕘 Arrive tôt : 30 à 45 minutes avant les temps forts.
• 📝 Liste tes 3 livres prioritaires pour dédicaces.
• 🥖 Prévoyez un snack local : pain, fromage, fruits de saison.
• 📸 Note ou photographie les producteurs que tu veux retrouver plus tard.

Envie de te mettre dans l’ambiance avant de partir ? L’émission existe aussi en replay et en extraits vidéo.

Entre deux rendez-vous, fais un crochet par les bonnes adresses de la région pour relier lecture et assiette. Tu peux t’inspirer d’un buffet généreux façon terroir ou piocher des idées dans un festin sans viande pour équilibrer ton week-end.

Le festival devient alors une boussole gourmande qui te guide jusque dans tes repas de tous les jours. Et c’est bien ce que l’on vient chercher : repartir avec de quoi cuisiner et penser.

L’engagement dans l’assiette: cantines 100 % bio, circuits courts et gestes simples à répliquer

La présence de Jean-Marc Mouillac, « monsieur cantine bio », rappelle que l’alimentation est un acte culturel et politique. À Marsaneix, il a prouvé qu’une cantine certifiée 100 % bio est possible, durable et savoureuse. Ce modèle irrigue aujourd’hui une Scic, Nourrir l’avenir, héritière du collectif Les Pieds dans le plat.

Qu’est-ce que ça change pour toi ? Beaucoup. Que tu cuisines chez toi, que tu gères une petite carte ou une restauration collective, les méthodes restent similaires : saison, simplicité, lisibilité.

Les clés d’une cuisine bio et populaire qui parle à tous

On ne cherche pas l’épate, on cherche la justesse. Trois légumes d’un maraîcher, une céréale complète, un format convivial : la cuisine « paysanne » touche, rassasie et coûte juste.

Et la preuve par l’émotion est redoutablement efficace : lors d’un dîner d’ouverture, ce registre simple a embarqué toute une salle. Tu peux faire pareil, chez toi ou dans une cantine.

• 🥕 Compose un plat unique complet : légume + protéine végétale + céréale.
• 🧾 Affiche les origines et la saison de chaque ingrédient.
• ♻️ Valorise les ébouts (peaux, fanes) en bouillons et pestos.
• 👨‍🌾 Passe commande 7–10 jours avant : le producteur peut anticiper.

Besoins d’inspiration concrète ? Regarde comment un banquet peut rester lisible et généreux, à l’image de ce buffet gaulois revisité, ou explore un menu sans viande qui ne frustre personne. Pour varier, une pizza pensée comme terrain d’expression donne du relief au légume.

Côté inspiration pro, n’hésite pas à suivre des chefs de montagne qui travaillent franc et net, comme Kevin Mast dans les Pyrénées, ou à t’ouvrir aux lauréats qui bousculent la pâtisserie, tel Christopher Demange. L’engagement prend mille formes, mais la boussole reste la même : bon, juste, reproductible.

Ce qui compte au final, c’est l’adhésion du mangeur. Si c’est bon et clair, c’est adopté. Et l’engagement devient un réflexe quotidien.

De la page à l’assiette: récits, restaurants et l’art de nommer les choses

La programmation met aussi en lumière l’importance du livre culinaire. L’ouvrage récent de Gaudry, « Recettes et récits » (Marabout), illustre bien ce lien entre histoire personnelle et cuisine partagée. Raconter, c’est transmettre, et transmettre, c’est cuisiner pour de vrai.

Les mots façonnent notre appétit. Une carte bien pensée te fait voyager sans t’égarer. À L’Auberge de Cadouin, ouverte par une Scic engagée, on retrouve cet équilibre entre récit et assiette : produits bio, simplicité, terroir, et quelques lignes qui disent l’essentiel.

Écrire pour mieux faire goûter

Choisis des intitulés qui décrivent la réalité du plat, sans superlatif gratuit. Les réseaux sociaux peuvent aider, à condition de rester sincère. Les mots ont un poids : mal employés, ils brouillent la confiance.

À ce propos, le monde de la restauration a appris à mieux cadrer la communication en ligne. Certaines affaires récentes ont rappelé qu’une influence mal maîtrisée peut déraper. Pour nourrir ta réflexion, lis ce retour d’expérience sur la médiatisation et ses limites avec l’affaire Chez Hortense. On en retient un point vital : la transparence protège tout le monde.

• ✍️ Privilégie les intitulés descriptifs à la place du marketing creux.
• 📷 Sur les réseaux, montre les coulisses et cite tes sources.
• 🧂 Associe un produit phare à une histoire locale pour le rendre mémorable.
• 🍷 Pense accords table/lecture : dédicace + dégustation thématique.

Envie d’élargir ton horizon hors Périgord ? Jette un œil à la cuisine marine qui respire l’Atlantique avec Les Alizés sur l’Île d’Oléron. Là encore, l’assiette tient debout car le récit est vrai et le sourcing, lisible.

Et pour se mettre l’oreille en marche, voici une recherche vidéo utile pour découvrir les coulisses du festival et ses rencontres.

Au bout du compte, nommer les choses avec exactitude est une preuve de respect. Pour le produit, pour le client, pour le métier.

Ton carnet de route gourmand autour de Périgueux: adresses, idées et mini-rituels à tester

Tu viens au festival ? Profites-en pour rayonner autour. Marchés, tables, balades : tout s’enchaîne facilement si tu structures ta journée. Garde une logique « proche et simple » : moins de transport, plus de temps à déguster.

Pour les repas, alterne solide et léger. Entre deux dédicaces, un casse-croûte fermier; le soir, une table de terroir qui travaille le bio sans posture. Et note ce qui t’a plu : c’est une mémoire utile pour la maison.

Une journée type, à adapter selon tes envies

Matin : marché et café. Midi : cantine ou bistrot de produits. Après-midi : librairie gourmande. Soir : auberge ou table à menu court. Le lendemain, explore une production (miel, noix, canard) pour voir concrètement comment ça se fabrique.

Si tu rêves d’une parenthèse iodée après le festival, inspire-toi de cette adresse lumineuse sur la côte avec Les Alizés. Et quand l’envie de convivialité te prend, revisite la pizza comme un terrain de jeu créatif grâce à ces pistes sur la diversité culinaire de la pizza.

• 🗺️ Trace un périmètre de 15 minutes autour du Théâtre pour optimiser.
• 🥗 Alterne plat végétal et plat terroir pour garder de l’énergie.
• 📕 Mets un livre dédicacé au cœur d’un dîner à la maison, façon « club de lecture ».
• 🧭 Planifie une visite de producteur : questions prêtes pour apprendre plus.

Si tu partages ce moment avec des enfants, propose un jeu : repérer sur les étiquettes la ferme d’origine. C’est ludique et formateur. Et le soir, pourquoi pas une dégustation à l’aveugle d’huiles de noix ?

Ce carnet de route tient dans la poche, et il fonctionne parce qu’il s’appuie sur des gestes simples. C’est la clé d’un voyage gourmand durable.

Le direct de « On va déguster »: ce que tu vas apprendre en une heure chrono

Le dimanche, la grande salle du Théâtre devient un studio vivant. De 11 h à 12 h, l’équipe de Gaudry, entourée de chroniqueurs, donne le tempo : sujets courts, infos utiles, coups de cœur, et cet invité unique qui trace une ligne claire, Jean-Marc Mouillac.

Le format est pensé pour toi : en sortant, tu sais quoi cuisiner, comment acheter, et où te renseigner. L’oralité donne une énergie que la page seule ne possède pas; et la page, en retour, fixe les idées.

Un concentré de culture culinaire en public

Attends-toi à des définitions précises, des histoires de produits, des explications techniques accessibles. Le tout ponctué d’humour et d’anecdotes qui ancrent les connaissances.

Tu pourras repartir avec des titres notés pour ta bibliothèque gourmande. Et pourquoi pas lancer un rituel chez toi : une recette testée chaque dimanche, avec rotation saisonnière.

• 🎧 Viens dès 10 h 30 pour avoir une bonne place.
• 🖊️ Garde un carnet pour noter produits, auteurs, adresses.
• 🧑‍🍳 Choisis 1 technique à tester dans la semaine (saumure, lacto, confit).
• 🌍 Relie un engagement à un geste concret (bio, local, anti-gaspi).

Dans la foulée, tu peux prolonger l’expérience avec des idées d’accords et de dessert. Un détour par des créations comme la Pruneautine est parfait pour conclure ton dimanche sur une note sucrée locale.

La force de ce direct ? Tu repars avec l’envie d’agir. Et c’est exactement l’esprit de la fête : une heure pour changer des habitudes, tout en douceur.

Fais une chose aujourd’hui : écris la provenance sur ton prochain menu (ou frigo) et choisis un produit local à cuisiner ce soir. Les mots justes, posés au bon endroit, changent la manière de manger. Et ça commence maintenant.

Comment assister au direct d’« On va déguster » à Périgueux ?

Rends-toi au Théâtre de Périgueux le dimanche. L’accès à la grande salle est gratuit à partir de 10 h 30, pour un direct de 11 h à 12 h. Arrive en avance pour bien te placer.

Qui est l’invité annoncé par François-Régis Gaudry ?

Le Périgordin Jean-Marc Mouillac, pionnier d’une cantine certifiée 100 % bio à Marsaneix. Il incarne une cuisine locale, simple et émouvante, au service du plus grand nombre.

Qu’est-ce qui fait la spécificité du Festival du livre gourmand ?

Il réunit auteurs, chefs et producteurs pendant trois jours et transforme Périgueux en grande librairie culinaire vivante. On peut y lire, goûter, apprendre et échanger autour d’ouvrages et de démonstrations.

Comment rendre ma carte plus lisible et plus engageante ?

Utilise des intitulés descriptifs (produit, origine, geste culinaire), cite les producteurs quand c’est possible et indique la saisonnalité. Évite les superlatifs vagues.

Où trouver des idées de menus et d’adresses inspirantes ?

Inspire-toi d’articles concrets comme le buffet gaulois revisité, le festin sans viande, la diversité de la pizza ou des adresses marines telles que Les Alizés sur l’Île d’Oléron, disponibles sur Obowl.