La saison des champignons régale⊠à condition de ne pas jouer avec sa santé. Voici des repÚres clairs, concrets et applicables tout de suite pour cueillir sereinement et éviter les intoxications.
Peu de temps ? VoilĂ ce qu’il faut retenir : |
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â Nâemporte que des espĂšces 100 % reconnues et fais valider ta rĂ©colte en pharmacie ou par une association mycologique đ§Ș |
â Pas de sacs plastiques : prĂ©fĂšre un panier oĂč tu sĂ©pares les espĂšces pour Ă©viter les mĂ©langes đ |
â Ăvite routes, zones industrielles et champs traitĂ©s : les champignons absorbent les polluants comme des Ă©ponges đ§œ |
â Ne consomme jamais cru et cuisson suffisante (20â30 min Ă la poĂȘle ou 15 min Ă lâeau, eau jetĂ©e) đł |
â En cas de doute ou de symptĂŽmes : photo de la rĂ©colte, conserve les restes et appelle le 15/112 ou un Centre antipoison đžđ |
Cueillette des champignons : comment Ă©viter lâintoxication dĂšs le choix du lieu
Avant de remplir le panier, le bon sens commence par le terrain. Les champignons sont composĂ©s majoritairement dâeau et absorbent les polluants prĂ©sents autour dâeux. Cueillir loin des axes routiers, des zones industrielles et des parcelles agricoles traitĂ©es nâest pas une prĂ©caution âen plusâ : câest la base. Ce rĂ©flexe rĂ©duit lâexposition aux mĂ©taux lourds, hydrocarbures et rĂ©sidus de produits phytosanitaires.
Dans les Landes comme ailleurs, repĂšre des milieux prĂ©servĂ©s : forĂȘts de feuillus, lisiĂšres, clairiĂšres humides, bordures de ruisseaux. Les pignadas (forĂȘts de pins) abritent moins dâespĂšces comestibles que les chĂȘnaies mixtes, mais chaque biotope a ses trĂ©sors. Lâimportant est dâapprendre Ă lire le lieu : essence dâarbres, type de sol, lumiĂšre, humiditĂ©. Les cĂšpes aiment les chĂȘnes et chĂątaigniers, les girolles la mousse et les talus aĂ©rĂ©s, les morilles les bords de riviĂšre aprĂšs crue printaniĂšre. Cette culture du terrain est un plaisir en soi et limite les confusions, car certains champignons ne poussent que sous des compagnons prĂ©cis.
Les rĂšgles dâor du spot sĂ»r
Imaginer Ălise et Thomas, un week-end aux portes de Capbreton. Leur plan : une balade dans une chĂȘnaie claire, loin des routes. Avant de partir, ils vĂ©rifient la mĂ©tĂ©o, les accĂšs forestiers (pĂ©riodes de dĂ©bardage, chasse), et prĂ©voient leur Ă©quipement. RĂ©sultat : une sortie cuisante cĂŽtĂ© mollets, mais dĂ©licieuse cĂŽtĂ© assiette et surtout sans tracas.
- đČ Ăloigne-toi des sources de pollution : routes, parkings, usines, dĂ©charges, bords de voies ferrĂ©es.
- đ MĂ©fie-toi des champs traitĂ©s et des pĂąturages rĂ©cents (fientes, traitements vĂ©tĂ©rinaires).
- đ§ Respecte la rĂ©glementation locale (parcs, rĂ©serves, propriĂ©tĂ©s privĂ©es) et rĂ©colte de façon responsable.
- đ§ș Prends un panier rigide ou une caisse ajourĂ©e, jamais de sac plastique qui fait pourrir et favorise les mĂ©langes toxiques.
- đȘ Coupe ou prĂ©lĂšve entier (pied + chapeau) pour une identification fiable, sans arracher le mycĂ©lium.
- đ§ Ăvite jeunes spĂ©cimens non formĂ©s (confusions) et trop vieux (dĂ©gradĂ©s, colonisĂ©s).
Pour apprendre sur le terrain, plusieurs initiatives natives prĂŽnent une Cueillette Naturelle et respectueuse. Des balades pĂ©dagogiques comme MycoAventure ou des ateliers de La ForĂȘt Gourmande aident Ă reconnaĂźtre habitats et symbioses, et offrent une vision globale : on ne cueille pas un champignon âau hasardâ, on le situe dans un Ă©cosystĂšme. Ce regard tâaidera Ă faire de meilleurs choix, et Ă dire non quand les conditions ne sont pas idĂ©ales.
Un dernier point souvent oubliĂ© : les lieux âbons une annĂ©eâ ne garantissent rien lâannĂ©e suivante. Les cycles changent, les pluies aussi. Laisser passer les spots douteux, câest parfois la meilleure dĂ©cision. Et si tu veux garder ce plaisir intact, vise la qualitĂ© plutĂŽt que la quantitĂ©. Le lieu est ton premier filtre de sĂ©curitĂ©.
Prochaine étape logique : savoir reconnaßtre ce que tu mets dans ton panier, avec une méthode vraiment fiable.

Identifier les espÚces comestibles sans se tromper : méthodes fiables et confusions à éviter
La prĂ©vention passe par une rĂšgle simple : ne cueille que ce que tu connais parfaitement. Les applications de reconnaissance sur smartphone sont utiles pour se cultiver, mais pas fiables Ă 100 % sur le terrain. Un angle, une lumiĂšre ou un stade de croissance peuvent tromper lâalgorithme. Rien ne remplace une vĂ©rification humaine avec une mĂ©thode complĂšte et un regard expĂ©rimentĂ©.
Une mĂ©thode en 7 gestes pour sĂ©curiser lâidentification
- đ Observe la silhouette gĂ©nĂ©rale : chapeau, marge, pied, anneau, volve, verrues. Les amanites se reconnaissent souvent Ă la volve (sac Ă la base) et Ă lâanneau.
- đż Note lâhabitat : sous chĂȘne, pin, bouleau, en prairie, sur bois mort⊠Beaucoup dâespĂšces sont liĂ©es Ă un arbre hĂŽte.
- đš Regarde les couleurs et leur Ă©volution Ă la coupe ou au toucher (bleuissement des bolets, latex des lactaires).
- đ Sens les odeurs (anisĂ©, farine, fruitĂ©, phĂ©nolique) et vĂ©rifie la texture (coriace, cassante).
- đœïž Exclus les âtests de grand-mĂšreâ (cuillĂšre dâargent, goĂ»t) qui sont dangereux et mensongers.
- đ Compare avec un Guide des Champignons sĂ©rieux et des bases de donnĂ©es (photos, descriptions, critĂšres Ă©liminatoires).
- đ§Ș Fais valider par un pharmacien ou une association affiliĂ©e Ă la SociĂ©tĂ© Mycologique de France.
Pour progresser, mise sur des ressources Ă©prouvĂ©es. Des plateformes comme MycoFrance ou FranceMycosphĂšre agrĂšgent des fiches dĂ©taillĂ©es, des cartes dâobservations et des retours dâexpĂ©rience. Des communautĂ©s comme Nature & Champignon ou des groupes locals structurĂ©s par la SociĂ©tĂ© Mycologique de France organisent des sorties et permanences dâidentification. Dans la lignĂ©e, la base de donnĂ©es MycoDB est rĂ©putĂ©e pour sa rigueur taxonomique et ses liens avec MycoBank et lâINPN, rĂ©fĂ©rences en nomenclature.
Confusions classiques Ă connaĂźtre
La plupart des accidents tiennent Ă des ressemblances. Mieux vaut mĂ©moriser quelques âpiĂšges visuelsâ et les gestes pour lever le doute.
- â ïž Amanite phalloĂŻde vs comestibles verdĂątres (russules du groupe virescens) : base bulbeuse avec volve, anneau prĂ©sent, lames blanches, absence de rĂ©seau sur le pied. Retire la terre pour inspecter la base.
- đ Fausses girolles (Hygrophoropsis aurantiaca) vs girolle commune : lames fourchues chez la vraie girolle (chanterelle), plis dĂ©currents et odeur dâabricot. La fausse a de vraies lames fines et serrĂ©es.
- đ Bolets : mĂ©fie-toi des bolets Ă pores rouges et chair bleuissante qui peuvent ĂȘtre toxiques. Les cĂšpes comestibles gardent des pores blancs Ă jaune, ne bleuissement pas, et ont un rĂ©seau fin sur le haut du pied.
- đ§ Gyromitres (fausses morilles) vs morilles : les gyromitres ont un chapeau âcĂ©rĂ©briformeâ, plein et irrĂ©gulier. La vraie morille est alvĂ©olĂ©e en nid dâabeille et creuse de la tĂȘte au pied.
- đ¶ Coprin noir dâencre et alcool (Coprinopsis atramentaria)
- âïž Tricholomes blancs vs espĂšces toxiques peu diffĂ©renciables : si tout est blanc, lames comprises, prudence extrĂȘme.
Ălise et Thomas ont adoptĂ© une routine âChampiSĂ©curitĂ©â simple : photo nette de chaque rĂ©colte (pied, chapeau, base), comparaison dans un Guide des Champignons, puis passage Ă la pharmacie le jour mĂȘme. Pas glamour, mais efficace. Avec cette discipline, la cueillette devient un plaisir sans arriĂšre-pensĂ©e.
Envie de visualiser les critÚres, pas à pas ? Une vidéo claire vaut souvent mille descriptions.
Retiens ceci : une incertitude = un refus de ramasser. Ce ânonâ ferme est ton meilleur filet de sĂ©curitĂ©.
Du panier Ă lâassiette : hygiĂšne, conservation et cuisson pour Ă©liminer les risques
Un champignon bien identifiĂ© peut quand mĂȘme rendre malade sâil est abĂźmĂ©, mal stockĂ© ou insuffisamment cuit. Lâobjectif est double : Ă©viter le dĂ©veloppement microbien et neutraliser les substances thermolabiles de certaines espĂšces. LĂ aussi, les gestes sont simples et font toute la diffĂ©rence.
Nettoyage et tri : propreté sans détremper
Ă la maison, traite ta rĂ©colte dĂšs que possible. Brosse, gratte lĂ©gĂšrement la terre et coupe les parties abĂźmĂ©es. Ăvite de tremper : lâeau dilue les arĂŽmes et favorise la dĂ©gradation. Un coup de chiffon humide suffit pour la plupart des espĂšces. Surtout, sĂ©pare les espĂšces du dĂ©but Ă la fin : du panier Ă lâassiette, pas de mĂ©lange qui complique lâidentification en cas de souci.
- đ§œ Brossage minutieux plutĂŽt que lavage prolongĂ©.
- đ§ RĂ©frigĂ©rateur 48 h max dans un contenant aĂ©rĂ©, jamais hermĂ©tique.
- đ§ Pas dâassaisonnement avant cuisson : dâabord cuire, ensuite parfumer.
Cuisson : jamais cru, suffisamment cuit
La rĂšgle qui sauve : jamais cru. Cuire chaque espĂšce sĂ©parĂ©ment au moins 20 Ă 30 minutes Ă la poĂȘle ou 15 minutes Ă lâeau bouillante (puis jeter lâeau). Ce temps rend certaines espĂšces comestibles, comme les morilles ou le shiitake, et rĂ©duit la charge microbienne. Si tu fais sauter, privilĂ©gie une chaleur franche et un volume raisonnable pour Ă©viter de relĂącher trop dâeau.
Populations Ă risque et rĂšgles de consommation
Certains publics doivent sâabstenir ou limiter : enfants (immaturitĂ© digestive), femmes enceintes (risque infectieux via terre), seniors (dĂ©shydratation et complications). Pour tous : portions raisonnables, pas de rĂ©chauffage multiple, attention aux associations alcool pour quelques espĂšces. Le reste dâun plat se garde 24â48 h max au froid et se rĂ©chauffe Ă cĆur une seule fois.
Pour tâaider, voici une grille rĂ©capitulative des gestes essentiels.
Ătape đ | Bon rĂ©flexe â | Erreur Ă Ă©viter â |
---|---|---|
Cueillette | Panier rigide, espÚces séparées, spécimens sains | Sac plastique, jeunes/vieux spécimens, mélange des morceaux |
Transport | AĂ©rĂ©, Ă lâombre, retour rapide | Voiture surchauffĂ©e, compression du panier |
Nettoyage | Brosse, couteau, chiffon humide | Bain prolongé, trempage |
Conservation | Réfrigérateur 48 h max, séparé des autres aliments | Température ambiante, contact avec viandes/poissons |
Cuisson | 20â30 min Ă la poĂȘle ou 15 min Ă lâeau (eau jetĂ©e) | Consommation crue, cuisson expresse |
Service | Portions modestes, une seule remise en température | Réchauffages multiples, repas tardifs aprÚs stockage long |
- đ¶ La marinade nâannule pas une toxine.
- âïž CongĂ©lation possible aprĂšs prĂ©-cuisson et refroidissement rapide.
- đ DĂ©shydratation OK pour certaines espĂšces mais cuisson obligatoire Ă la rĂ©hydratation.
Si tu as un doute, abstiens-toi. Cette prudence te protĂšge mieux que nâimporte quelle astuce.
Intoxication aux champignons : symptĂŽmes, gestes dâurgence et numĂ©ros utiles
Chaque annĂ©e en France, environ un millier dâintoxications sont recensĂ©es, avec des formes parfois graves. Les signes peuvent survenir rapidement (troubles digestifs prĂ©coces) ou aprĂšs une longue latence (atteintes hĂ©patiques, rĂ©nales). Le premier rĂ©flexe est toujours de contacter un professionnel et de fournir des Ă©lĂ©ments dâidentification.
ReconnaĂźtre les signes qui doivent alerter
- â±ïž DĂ©but prĂ©coce (moins de 6 h) : nausĂ©es, vomissements, diarrhĂ©es, douleurs abdominales, parfois sueurs et vertiges.
- đ°ïž DĂ©but retardĂ© (plus de 6â12 h) : suspicion dâespĂšces trĂšs toxiques (ex. amanites phalloĂŻdes). Risque dâatteinte hĂ©patique avec phase de âfaux mieuxâ.
- â ïž Signes de gravitĂ© : somnolence, confusion, jaunisse, urines foncĂ©es, saignements, troubles cardiaques, dĂ©tresse respiratoire.
Ce quâil faut faire immĂ©diatement
- đž Photographie la rĂ©colte (pied, chapeau, base) et garde les restes crus ou cuits pour lâidentification.
- đ Appelle le 15 (SAMU) ou le 112 si signes sĂ©vĂšres. Pour tout autre cas, contacte un Centre antipoison H24.
- đ« Ne fais pas vomir, nâabsorbe pas dâantidote âmaisonâ. Hydrate-toi sauf contre-indication mĂ©dicale.
- đšââïž DĂ©cris prĂ©cisĂ©ment le nombre de personnes touchĂ©es, lâheure du repas, les symptĂŽmes et les espĂšces suspectĂ©es.
Centres antipoison (H24, 7j/7)
- đ Angers : 02 41 48 21 21
- đ Bordeaux : 05 56 96 40 80
- đ Lille : 0800 59 59 59
- đ Lyon : 04 72 11 69 11
- đ Marseille : 04 91 75 25 25
- đ Nancy : 03 83 22 50 50
- đ Paris : 01 40 05 48 48
- đ Toulouse : 05 61 77 74 47
Un bon repĂšre vidĂ©o pour mĂ©moriser les rĂ©flexes dâurgence et distinguer les situations Ă risque Ă©levĂ©.
Pour rester informĂ© des alertes et rappels saisonniers, un Ćil sur les rĂ©seaux peut aider.
Rappelle-toi : plus lâappel est prĂ©coce, plus la prise en charge est efficace. Ne reste jamais seul avec un doute.
Accompagnement local, ateliers et ressources fiables pour une cueillette sereine
La vraie sĂ©curitĂ©, câest lâapprentissage continu. Dans le Sud-Ouest comme partout, il existe un rĂ©seau de passionnĂ©s et de pros qui partagent leur savoir, du terrain Ă lâassiette. Sâappuyer sur eux, câest gagner des annĂ©es dâexpĂ©rience en quelques sorties.
OĂč te former et faire valider ta rĂ©colte
- đ„ Pharmacies : beaucoup proposent une vĂ©rification gratuite des rĂ©coltes en saison. Va-y le jour mĂȘme, panier sĂ©parĂ©, spĂ©cimens entiers.
- đ« Associations mycologiques affiliĂ©es Ă la SociĂ©tĂ© Mycologique de France : sorties encadrĂ©es, confĂ©rences, permanences dâidentification.
- đł Balades pĂ©dagogiques type MycoAventure ou Cueillette Naturelle : lecture dâhabitat, critĂšres morphologiques, cueillette responsable.
- đ° Ateliers culinaires avec validation des espĂšces et cuisson adaptĂ©e (morilles, bolets, lactaires). Certains paniers prĂ©parĂ©s, comme Le Panier Mycologique, rappellent les rĂšgles de sĂ©curitĂ© avant dĂ©gustation.
Ressources numériques et communautés utiles
Le numĂ©rique peut ĂȘtre un formidable compagnon, Ă condition de choisir des sources solides. Pour progresser, explore des bases documentĂ©es, soigneusement modĂ©rĂ©es, qui croisent photos, descriptions et nomenclature.
- đïž MycoFrance et FranceMycosphĂšre : fiches illustrĂ©es, retours de terrain, cartographies dâobservation.
- đ Guide des Champignons (formats papier et e-books) : schĂ©mas, critĂšres Ă©liminatoires, confusions typiques.
- đż Nature & Champignon : communautĂ© pĂ©dagogique, lives saisonniers, rappels de sĂ©curitĂ©.
- đ° La ForĂȘt Gourmande : stages de terrain, reconnaissance des biotopes, Ă©cogestes de cueillette.
Un fil conducteur pour progresser vraiment
Reprenons Ălise et Thomas. Leur routine âsĂ©curitĂ©â tient en trois temps : repĂ©rage du lieu, identification systĂ©matique, cuisine adaptĂ©e. Ils notent les spots au fil des saisons, comparent leurs photos Ă des ressources fiables et ne gardent que ce qui est validĂ©. Quand un doute persiste, ils renoncent et passent en mode dĂ©couverte â mousse, lichens, essences dâarbres. RĂ©sultat : une pratique durable, enrichissante et sans incident.
Dans cet esprit, sur Obowl.fr, lâaccent est mis sur les gestes simples, le plaisir du local et la qualitĂ© plus que la quantitĂ©. Un mot dâordre : sĂ©curitĂ© dâabord, gourmandise ensuite. Câest aussi comme cela que naissent les bonnes habitudes qui durent.
- đ§ Planifie ta sortie (mĂ©tĂ©o, zones autorisĂ©es, pĂ©riode de chasse).
- đ Forme-toi avec des sources validĂ©es et une sortie encadrĂ©e par saison.
- đ§ș Ăquipe-toi correctement (panier, couteau, brosse, gants fins).
- đł Respecte la cuisson et la conservation, surtout pour les convives fragiles.
Pour rester alerte, garde en favori des ressources comme ChampiSécurité (checklists), MycoFrance (fiches espÚces) et les actualités de la Société Mycologique de France. Tu gagnes du temps, tu cueilles mieux, tu manges serein.
En résumé, un geste immédiat à retenir : si un doute surgit, ne ramasse pas. Cette petite phrase te suivra longtemps, pour le meilleur.
Prévenir les intoxications de A à Z : check-list pratique et cas concrets pour 2025
La prĂ©vention se joue Ă chaque Ă©tape. Fais-en une routine, comme on vĂ©rifie sa ceinture en voiture. Avec une check-list simple, tu rends la sĂ©curitĂ© quasi automatique, mĂȘme en sortie improvisĂ©e.
Ta check-list ârĂ©colte sĂ»reâ
- đ Lieu propre : pas de route, pas dâusine, pas de champ traitĂ©. Zone ombragĂ©e, sol vivant (mousse, feuilles).
- đ§ș MatĂ©riel : panier rigide, boĂźtes pour sĂ©parer, couteau, brosse, lingettes biodĂ©gradables.
- đž Photo systĂ©matique de chaque espĂšce (pied, chapeau, base), et Ă©tiquette dans le panier.
- đ VĂ©rification croisĂ©e avec un Guide des Champignons + ressource en ligne (MycoDB, FranceMycosphĂšre).
- đ„ Validation pharmacie/association si la moindre hĂ©sitation persiste.
- đł Cuisson suffisante et espĂšces sĂ©parĂ©es Ă la poĂȘle avant mĂ©lange Ă©ventuel.
- đ§ Frigo 48 h max et reste du plat consommĂ© rapidement, rĂ©chauffĂ© une seule fois.
Cas concrets et bonnes pratiques
Cas 1 â Le panier mixte. MĂ©lange de bouts de deux espĂšces semblables ? Ne conserve rien. Le risque de mĂ©lange toxique est rĂ©el quand les morceaux se confondent. La solution : compartimenter dĂšs la cueillette.
Cas 2 â Le champignon âparfaitâ mais douteux. Belle silhouette, belle couleur⊠et pourtant un dĂ©tail cloche (anneau absent, base non visible). Sans la base intacte, impossible dâĂ©carter certaines amanites. On renonce.
Cas 3 â Le repas tardif. Panier rĂ©coltĂ© Ă 15 h, dĂźner Ă 22 h, sans frigo ni cuisson prĂ©alable. Mauvais plan : Ă©chauffement et dĂ©veloppement microbien. La parade : prĂ©-cuisson et refroidissement rapide, ou consommation dans les heures.
Cas 4 â InvitĂ©s fragiles. Enfants, femmes enceintes, seniors. La rĂšgle : pas de champignons cueillis maison pour les plus jeunes, prudence et portions limitĂ©es pour les autres. On privilĂ©gie des espĂšces dâĂ©levage identifiĂ©es (pleurotes, champignons de Paris) et une cuisson complĂšte.
Cas 5 â La confiance excessive dans lâapp. Photo validĂ©e Ă 96 % ? TrĂšs bien pour apprendre, insuffisant pour manger. On complĂšte par une vĂ©rification humaine, point.
Enfin, nâoublie pas la dimension plaisir : une balade avec un club local, une recette testĂ©e, un bon vin de la rĂ©gion (hors espĂšces incompatibles avec lâalcool), tout cela fait partie de lâart de vivre. Lâessentiel est de garder la sĂ©curitĂ© en fil rouge. Et si tu cherches de lâinspiration, des acteurs comme La ForĂȘt Gourmande, Le Panier Mycologique et des communautĂ©s comme Nature & Champignon partagent des contenus qui font progresser, sans jamais brĂ»ler les Ă©tapes.
Pour approfondir, cette vidéo pédagogique résume en quelques minutes les piÚges classiques à éviter.
Ce qui compte au final : se former, vérifier, cuire. Trois verbes, zéro stress.
Action immĂ©diate : prĂ©pare un kit âcueillette sĂ»reâ (panier, boĂźtes, couteau, brosse, gants, sacs papier) et enregistre les numĂ©ros des Centres antipoison dans ton tĂ©lĂ©phone. Tu es prĂȘt.
Comment savoir si un lieu est trop pollué pour cueillir ?
Ăvite systĂ©matiquement bords de route, zones industrielles, dĂ©charges, bords de voies ferrĂ©es, ainsi que les parcelles agricoles rĂ©cemment traitĂ©es. Si tu repĂšres des suies, odeurs dâhydrocarbures, sols nus ou dĂ©chets, passe ton chemin. Les champignons absorbent les polluants : le lieu est ton premier filtre de sĂ©curitĂ©.
Les applis de reconnaissance sont-elles fiables ?
Utile pour apprendre, insuffisant pour consommer. Une photo biaisĂ©e suffit Ă tromper lâalgorithme. Adopte une mĂ©thode complĂšte (habitat, base du pied, odeur, sporeâŠ) et fais valider en pharmacie ou par une association mycologique affiliĂ©e Ă la SociĂ©tĂ© Mycologique de France.
Combien de temps conserver les champignons frais ?
Au rĂ©frigĂ©rateur, 48 h maximum dans un contenant aĂ©rĂ©, sĂ©parĂ© des autres aliments. Pas de sac hermĂ©tique. Pour conserver plus longtemps : prĂ©-cuisson, refroidissement rapide et congĂ©lation ; ou dĂ©shydratation suivie dâune cuisson obligatoire aprĂšs rĂ©hydratation.
Quels signes dâintoxication doivent inquiĂ©ter ?
NausĂ©es, vomissements, diarrhĂ©es, douleurs abdominales, et surtout symptĂŽmes tardifs (au-delĂ de 6â12 h) ou de gravitĂ© (jaunisse, confusion, troubles cardiaques). Appelle le 15/112 ou un Centre antipoison, photographie ta rĂ©colte et conserve les restes pour identification.
Peut-on donner des champignons cueillis aux enfants ou aux femmes enceintes ?
Non pour les jeunes enfants, prĂ©caution maximale pour les femmes enceintes et les seniors. PrivilĂ©gie des champignons dâĂ©levage identifiĂ©s et une cuisson complĂšte. Certaines bactĂ©ries et parasites prĂ©sents dans la terre peuvent ĂȘtre Ă risque.